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Les Secrets du Jardin d'Ornicar
2 avril 2015

VERA

[cliquer sur les images pour les agrandir ; recliquer dessus pour revenir]

 

Au lycée, je traînais tellement des savates, qu'à force de billets de retard j'ai fini par craquer pour la surveillante, et tenter de la brancher. C'était Véra-la-pionne.

Bureau de la pionne du lycée


J'ai bien vu qu'elle aussi m'avait pris en sympathie. Une fois elle me dit : "Tu sais, Ornicar, il faudra bien qu'un jour tu ne passes plus par mon bureau, tu vas te faire allumer à force d'être en retard. Même si je dois avouer que ça me manquera." Il ne m'en a pas fallu plus pour que je tombe éperdument amoureux d'elle.

 Raide love

 

Je louchais déjà sur ses seins aussi énormes qu'inaccessibles, et sa bouille et son sourire me faisaient littéralement me liquéfier. J'ai décidé d'attaquer la fois où elle m'a offert une bête carte postale avec un bête chat dessus, et le message manuscrit au verso : "Une belle image pour quand tu ne seras plus en retard". C'est-à-dire que j'allais la voir même quand j'étais à l'heure. Du coup j'arrivais en retard quand même, trop nul.

Incitation au retard

 

Jusqu'au jour où elle m'invite à concert de classique, un pianiste qui interprète des préludes de Chopin. Elle n'était pas particulièrement passionnée par le classique, mais elle savait que moi si. Du coup, pour le jour du concert, je lui enregistre un album de Murray Perahia, le pianiste new-yorkais. J'ai choisi une Maxell Chrome II ; j'avais dû lire quelque part que c'était les meilleures des K7 audio, et je m'étais attribué la critique que je replaçais dès que je pouvais à qui voulait l'entendre. Et puis tu parles, pour Véronique qui me troublait déjà tant, je n'allais tout de même pas choisir une vague Agfa ou une improbable Mémorex !

 Cadeau pour Véra

 

Nous passons le concert très sagement, attentifs au doigté du musicien ; à peine quelques impromptus effleurements de ma main sur la sienne, presque accidentels, prélude d'une possible future rencontre nocturne, à peine percertibles, mais je les ressentais avec la précision d'une araignée qui perçoit l'aile d'un papillon sur sa toile.

Concert Chopin avec Véra

 

Une fois dehors, on grimpe dans sa Ford Fiesta bleue pour qu'elle me raccompagne chez moi. Sur le parking nous échangeons quelques banalités et quelques silences génés. Elle met le contact, manifestement embarrassée par une attente insatisfaite. C'est là qu'enfin je me décide, tant pis si je me plante, je n'aurais pas de seconde chance j'en suis sûr, allez go : je remets sur OFF sa clé de contact (quel culot !), je lui choppe la main (quelle audace !) - et cette fois ce n'est dû au hasard - et je l'embrasse comme je n'embrasserai jamais personne de ma vie.


Enfin si, mais à ce moment-là je l'ignorais encore.

 

Non mais qu'est-ce qui m'a pris de dire ça

[A SUIVRE...]

 

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Commentaires
C
Quel idiot ! Moi j'arrivais toujours en avance...
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